Les parents et les enfants sont considérés comme une seule entité économique ou une seule cellule familiale. Par conséquent, l’achat d’un bien immobilier au nom d’un mineur ne permet pas d’économiser sur la taxe d’acquisition ou sur l’impôt sur la plus-value. De même, les revenus locatifs provenant de biens enregistrés au nom de mineurs sont généralement inclus dans les revenus globaux de la cellule familiale.

De plus, toute acquisition ou vente d’un bien au nom d’un mineur requiert l’approbation du tribunal, qui veille à ce que l’opération soit effectuée dans l’intérêt du mineur. Dans le cas d’un achat, cela signifie que les fonds proviennent intégralement des parents et sont bel et bien disponibles sur leur compte. Dans le cas d’une vente, le tribunal veille à ce que les fonds issus de la vente, appartenant au mineur, soient conservés à son bénéfice.

Cependant, dans certaines situations, enregistrer un bien au nom d’un mineur peut permettre de réduire l’impôt. Comment cela fonctionne-t-il ?

Prenons l’exemple d’un couple souhaitant acheter un bien immobilier, destiné à générer un gain important à l’avenir. Les parents possèdent déjà un logement, de sorte que la taxe d’acquisition sera identique que le bien soit acquis à leur nom ou au nom de leur enfant mineur (car il s’agit d’une seule cellule familiale). Autrement dit, il n’y a pas d’économie sur la taxe d’acquisition, qui s’élèvera à 8 % de la valeur du bien.

Mais, une fois que le mineur devient majeur (soit 18 mois après ses 18 ans), il pourra vendre le bien en bénéficiant d’une exonération totale de l’impôt sur la plus-value, dans la mesure où ce bien sera considéré comme son unique résidence. Si, au contraire, le bien avait été enregistré au nom des parents, ceux-ci auraient dû payer l’impôt sur la plus-value sur l’intégralité du bénéfice tiré de la vente — ce qui peut représenter des montants importants.

De plus, dès que le mineur devient majeur, les loyers perçus du bien seront considérés comme ses propres revenus, séparés de ceux de ses parents. Il pourra donc bénéficier d’une exonération ou d’un taux réduit d’imposition sur les loyers, selon les circonstances.

Une bonne planification fiscale peut permettre d’économiser des sommes considérables et de garantir un avenir plus serein pour nos enfants. 

Si votre enfant se rapproche de ses 18 ans cela devient encore plus intéressant!! Pensez-y!

Néanmoins, il est essentiel de consulter un avocat spécialisé dans le domaine afin de bien comprendre tous les aspects d’une telle opération, y compris ses inconvénients et les outils juridiques permettant d’y faire face.

En Israël, le régime matrimonial légal par défaut est celui de la communauté de participation aux acquêts. Cela signifie que, sauf disposition contraire, tous les biens acquis par les époux pendant le mariage sont considérés comme des biens communs et seront partagés en cas de divorce. Pour préserver leur autonomie financière et protéger leur patrimoine, certains couples choisissent d’établir un contrat de mariage définissant un régime de séparation de biens. Cependant, ce choix peut soulever des problématiques juridiques et pratiques.

Qu’est-ce qu’un contrat de mariage en Israël ?

Un contrat de mariage est un accord juridique signé par les futurs époux avant ou après leur union, précisant la gestion de leurs biens. En Israël, ce contrat doit être validé par un tribunal familial ou un notaire (uniquement avant le mariage) pour être exécutoire.

Les couples peuvent choisir entre plusieurs types de régimes matrimoniaux :

  • La communauté de biens participant aux acquêts (régime par défaut si aucun contrat de mariage n’a été signé) : les biens acquis avant le mariage restent la propriété exclusive de chacun, mais ceux acquis durant le mariage seront partagés en cas de divorce.
  • La séparation de biens : chaque conjoint conserve l’entière propriété de ses biens acquis avant et pendant le mariage. Un contrat de mariage doit obligatoirement être signé et validé.
  • Un régime mixte : il est possible de définir des modalités particulières pour certains biens.

Pourquoi établir un contrat de mariage en Israël ?

Un contrat de mariage permet de :

  • Protéger son patrimoine personnel : Idéal pour les entrepreneurs ou les personnes possédant un patrimoine important avant le mariage.
  • Assurer une autonomie financière : Chaque conjoint gère ses finances sans ingérence de l’autre.
  • Anticiper les conflits en cas de séparation : En définissant clairement les règles, les litiges peuvent être réduits.

Les défis du contrat de séparation de biens

Bien que ce contrat présente de nombreux avantages, il peut aussi engendrer certaines difficultés.

1. Validité et homologation du contrat

Pour être opposable, le contrat doit être validé par un tribunal familial ou un notaire. Une erreur dans la procédure peut rendre le contrat inapplicable en cas de divorce.

2. Contestation du contrat en cas de divorce

Un conjoint peut tenter de contester le contrat en affirmant qu’il a été signé sous pression ou sans réelle compréhension des conséquences. C’est pour éviter cela que le contrat doit être signé avant le mariage chez un notaire compétent qui parle votre langue, ou durant le mariage devant le Tribunal de la famille, après qu’il vous ait été expliqué et traduit si nécessaire par l’avocat qui vous représente. Les tribunaux israéliens peuvent refuser d’appliquer certaines clauses ou même de valider le contrat si certaines dispositions sont jugées inéquitables.

3. Impact sur les droits successoraux

Un contrat de séparation de biens peut avoir un impact sur les droits successoraux. Si l’un des conjoints décède et que certains biens sont enregistrés uniquement à son nom, l’autre conjoint pourrait prétendre à la moitié de ces biens, surtout en l’absence de contrat de mariage. Le régime matrimonial peut, dans certains cas, jouer un rôle déterminant dans la répartition des biens en cas de succession.

4. Conséquences sur les biens communs

Lorsqu’un couple gère des biens en commun, la séparation de biens peut compliquer leur gestion, notamment en cas d’acquisition d’un bien immobilier. En l’absence d’accord clair, il peut être difficile de déterminer la part de chacun.

5. Protection du conjoint en cas de difficultés financières

Dans un mariage sans contrat, le conjoint en difficulté peut bénéficier d’un partage équitable des biens. Avec un contrat de séparation de biens, il peut se retrouver sans ressources en cas de divorce.

6. L’importance du contrat de mariage en Israël pour les conjoints indépendants ou autoentrepreneurs

En raison des risques inhérents à l’exercice d’une activité indépendante ou entrepreneuriale, la souscription d’un contrat de mariage peut s’avérer essentielle pour protéger les intérêts de chacun des conjoints. Un contrat adapté permet notamment de distinguer les biens personnels des biens professionnels, limitant ainsi l’impact des dettes professionnelles sur le patrimoine familial.

Pour les autoentrepreneurs ou indépendants, le régime de la séparation de biens est souvent recommandé, car il garantit à chaque conjoint la gestion autonome de ses biens et protège l’autre des éventuelles difficultés financières liées à l’activité professionnelle.

Contactez le cabinet Shor Cohen pour obtenir un accompagnement juridique concernant le droit de la famille en Israel.